Catégories : Rencontres BDSM Femmes soumises SM camisole
il y a 6 ans
La jeune femme avait scellé son sort. Elle avait décidé de sa décadence.
L’homme avait déjà sorti d’un tiroir deux bobines de cordelette noire quand la femme le stoppa dans son élan : “j’ai envie que tu le fasses mais je voudrais être nue, je voudrais que tu me regardes comme ça”. Il hocha la tête : elle s’effeuillait devant lui. Il se désintéressa du spectacle le temps de mettre un fond musical. Ce n’est pas l’acid jazz qui ralentissait la miss mais le manque de courage. Comme elle mettait trop de temps à enlever sa culotte, c’est lui qui tira dessus. La jeune femme se retrouva le cul nu et le slip sur les cuisses. Elle acheva le travail en dégrafant son soutien-gorge.
Sa lourde poitrine laiteuse se faisait plus discrète quand elle s’allongeait. Il avait en effet émis le souhait qu’elle prenne position sur un coffre en bois qui lui servait pour entreposer de vieux bouquins. Un coffre à peine plus large que ses hanches. Assez long pour s’allonger. Elle avait les jambes droites et serrées. Il passa à chaque pied des talons hauts qui prenaient possession de la cheville. Le pied gauche fut le dernier servi. La jambe légèrement pliée, il entreprit de nouer la cordelette noire un peu au milieu du mollet. Deux tours serrés.
Un nœud. Il coupa la corde et recommença quelques centimètres sous le genou. Produisit le même geste au-dessus du genou cette fois, puis à mi-cuisse pour terminer. La jeune femme le regardait faire. Elle sentait les zones où la corde l’enserrait. Elle avait envie d’une caresse sur la zone la plus intime de son être. Il ne s’y aventura pas, préférant redescendre et faire à la jambe droite ce qu’il avait fait à sa sœur.
Elle caressait son pubis. L’homme ravit sa main pour enrouler la corde autour du poignet. Nouée, la corde s’en alla mourir au cœur d’une poignée métallique qui servait à déplacer le coffre : ses doigts pouvaient effleurer sa cuisse, mais en aucun cas se libérer. L’autre poignet symétriquement éloigné du bord, l’homme entreprit alors de refermer son piège. Il plia la jambe gauche du modèle qui voulait être nue. Il fit en sorte que l’arrière du mollet vienne se coller à la cuisse. Il se servit alors des petits morceaux de cordelettes que la jeune femme l’avait vu découper quelques secondes auparavant. Elle sentit la corde qui enserrait son mollet dans la partie supérieure la mordre plus fort : l’homme passait deux doigts entre le lien et la peau afin d’y glisser le morceau en coton, pratiquant de même pour le lien qui mordait la partie inférieure de la cuisse. Il fabriqua un nœud. Et la terrible sensation pour la victime d’être contrainte à demeurer ainsi pliée.
En jouant avec l’angle d’inclinaison de sa jambe, la jeune femme parvenait encore à toucher le bois avec la semelle de son soulier gauche. L’homme changea de côté et emprisonna avec la même minutie la jambe droite. Au fil des secondes, tandis qu’il emprisonnait la jambe droite, la rousse docile éprouvait une difficulté naissante à maintenir ses membres inférieurs convenablement serrés.
Mais quand l’homme pressa sur la cheville droite pour rapprocher le cerclage en coton du vis-à-vis qui pressait la cuisse à sa moitié, elle prit conscience qu’il lui serait bientôt difficile d’être décente. En effet, quand l’homme eut fini de lier la corde enserrant le mollet juste au-dessus de la cheville au cerclage de la cuisse, la position engendrée débouchait sur une vue parfaitement dégagée sur son sexe.
“Tu te sens à l’aise j’espère” lui dit-il d’un ton légèrement sarcastique sans même jeter un regard prolongé à l’entrejambe qui s’ouvrait à son regard. “Je ne sais pas” répondit-elle de sa voix suave. Une voix troublée. Elle l’allait être bientôt beaucoup plus. Le complice l’ayant délaissée un court instant pour se saisir d’un collier en cuir de belle facture. De belle largeur aussi.
Quand il fut refermé sur sa gorge, la jeune femme put en prendre conscience.
Sa nuque s’était raidie sous la pression de cet artifice indispensable pour ce que je projetais l’architecte de ce bondage. Il lui montra à la verticale la longueur du morceau de corde qu’il venait de couper. Au centre, il fit une boucle qu’il engagea sur la gorge protégée par le cuir et entrepris de faire plusieurs fois le tour, d’un bout de la corde comme de l’autre. Partant ensuite vers la poitrine chacun de son côté, le morceau gauche rejoignit le droit au creux de la poitrine pour cheminer entrecroisés jusqu’au nombril de la jeune femme. C’est l’endroit que choisit l’homme pour séparer les deux bouts de corde : l’un alla vers la cuisse droite, l’autre vers sa sœur. Le morceau de corde en question prenait appui sur le lien qui permettait à la partie inférieure du mollet d’être liée à la moitié de la cuisse. En tirant sur la corde, il obtint le résultat escompté : la jeune femme voyait sa jambe s’ouvrir un peu plus sur l’extérieur et l’escarpin quitter la surface solide en chêne.
Quand il eut scellé le sort de l’autre partie, la jeune femme se débattait vainement pour resserrer ses cuisses. “Nul espoir ma chère. Tu es ouverte. Tu voulais être nue. Là, tu l’es selon ma propre définition. Tu m’es offerte. Sans échappatoire possible”. Son visage avait changé de teinte. Elle rougissait au fur et à mesure d’essais infructueux pour serrer ou reposer ses membres sur le bois. L’homme prit position sur un tabouret rivé dans l’axe des orifices exposés. Moins de deux mètres les séparaient. Elle s’épuisait à essayer.
Quand l’homme lui demanda si elle se rasait, elle redoubla d’efforts pour se dissimuler. “Tu n’as pas entendu. Ça m’étonnerait pourtant.” Il haussa la voix “Je t’ai demandé si tu te rasais la chatte et j’entends obtenir une réponse”. Elle répondit d’un oui teinté de rancœur. Il lui avait arraché l’information. Il l’avait intimidée. Elle se sentait déstabilisée et troublée. Elle s’en voulait d’être envahie par l’excitation. Sa morale reprenait brièvement le dessus. “Je veux savoir si tu le fais souvent” demanda-t-il, certain de connaître la réponse. Un long silence passa. La première syllabe de la question reformulée s’apprêtait à humilier la jeune femme quand celle-ci répondit d’un ton monocorde qu’elle faisait “le maillot une fois l’an”.
“Ce n’est pas assez” conclut-il. “Je verrai” répliqua-t-elle doucement pour l’amadouer. “Ce n’était pas une suggestion, mais un décret” lui asséna-t-il en se levant.
“Libère moi s’il te plait” demanda-t-elle. “Ce serait trop facile” répondit-il en se moquant. Il quitta la pièce. Il revint avec un plateau qu’il posa sur le tabouret qu’il déplaça tout près du banc sur lequel il s’assit à califourchon, ses genoux maintenant les jambes de la rousse très distinctement écartées.
“Ne fais pas ça. Je ne veux pas !” répétait-elle consciente du danger qui la menaçait. Il la félicita pour son sixième sens en lui montrant la paire de ciseaux qu’elle entendit bientôt se mettre à l’œuvre. Rien n’y faisait. Elle avait beau essayer de se relever, de libérer ses mains, d’onduler sa taille, l’homme continuait. “Arrête ! Tu en as envie mais tu ne l’admets pas. Tu étais pourtant prête à aller au diable non ?”. Elle continua pourtant à gesticuler et à parler. Excédé, l’homme cessa et se releva. Il faisait les cent pas autour du banc en la regardant. Elle croyait avoir gagné. Il se pencha sur elle comme pour l’embrasser. Mais alors que ses yeux plongeaient dans les siens, deux doigts se glissèrent en elle aussi vulgairement qu’aisément. “Tu n’en pas envie… Je n’en crois pas un mot” lui dit-il en extrayant ses phalanges humides. Il ramassa le slip qui traînait par terre, s’essuya avec puis l’engouffra entre les lèvres trop bavardes de la miss qui bientôt allait être lisse.
Il reprit place et ciseaux et se remit à l’œuvre. Résignée, épuisée aussi, la rousse attendait en regardant le plafond et la grande penderie qui ornait le mur nord. Celle dont le sommet recelait le caméscope indiscret qui filmait à son insu toute la scène. Elle entendit un bruit. Les ciseaux sur le bois. Puis le bruit caractéristique d’une bombe de mousse à raser. Celle-là même qu’elle entendait chaque matin quand son mari se rasait. Ses yeux se plissèrent. Elle avait la sensation de toute distinguer, de tout entendre. L’homme quant à lui voyait et entendait la lame arrachant le poil fraîchement raccourci.
Il marqua une pause le temps de changer de lame et de remettre de la mousse après avoir essuyé le “premier passage” comme il le nommait. Jamais elle ne s’était sentie aussi humiliée. Jamais un homme ne l’avait regardée, vue ou traitée ainsi. Jamais non plus, elle n’aurait pensé être excitée par pareille situation. Et pourtant, quand l’homme soulevait son fessier pour permettre au rasoir d’atteindre sa rosette, c’est comme de l’électricité qui la traversait. Minutieusement, il lui rendait l’aspect d’une e n f a n t .
Inlassablement, elle imaginait ce que donnerait le reflet d’une glace. Immanquablement, elle tentait de se souvenir du doux toucher de son a d o l e s c e n c e quand elle était vierge de poils. Inévitablement, elle se demandait comment elle justifierait à son mari un changement aussi radical de sa physionomie intime. Indubitablement, elle espérait que le doigt parcourant la lèvre charnue pour s’assurer de la douceur finirait par plonger à elle. Quand il le jugea parfait, l’homme utilisa un peu d’eau sur la zone terrassée pour rincer les quelques poils que le passage de la serviette finirait d’ôter. “C’est dommage que tu ne puisses pas le voir mais tu as les lèvres toutes roses” lui dit-il juste avant de libérer sa bouche.
Son regard soutenait celui du b o u r r e a u . Elle fit l’effort et actionna brusquement sa nuque pour l’embrasser. De ses lèvres asséchées par le bâillon improvisé, elle tenta de retenir celles qui rapidement s’éloignèrent. Il libéra sa main droite. Immédiatement elle se rendit sur la zone concernée pour effleurer l’intimité martyrisée. Immédiatement elle adora.
Même si la jeune femme repensait souvent aux conditions de son rasage, craignant d’autre débordement qu’elle ne pourrait ni contrôler, ni pardonner, elle ne cessait néanmoins de fomenter d’autres projets, d’autres fantasmes. Au détour d’un émail adressé à son amant de corde, elle se laissa même aller à lui demander de s’occuper de ses seins au cours d’une prochaine séance.
Cette séance approchait. Un dimanche comme un autre. Un dimanche où le mari brillait encore par son absence, lui qui, balourd, avait interprété l’action de son épouse comme une tocade destinée à raviver la flamme qui était sensée les unir. Jamais il n’aurait pu imaginer que l’application qu’elle déployait pour rester lisse n’était nullement inspirée par ses beaux yeux. Le regard ténébreux auquel se destinait la douceur virginale devait la flatter quelques heures plus tard.
Quand il sonna à sa porte, elle n’en revint pas. Il se tenait là comme si de rien n’était. Elle frissonnait de le savoir ici. Il entra. Comme si de rien n’était. Après tout, l s’agissait pour tous d’un ami, rien de plus. Elle et lui savaient que ce n’était plus vraiment le cas. Elle ôta sa robe de chambre satinée sur son ordre, lui dévoilant un corps nu encore humide de sa douche. Il la complimenta pour son pubis, elle lui avoua l’avoir lissé quelques minutes auparavant. “Tu dois le faire plus souvent” conclut-il quand elle évoqua les inesthétiques périodes de repousse. “Au moins tous les deux jours” insista-t-il en la suivant dans la chambre conjugale.
“J’ai toute la soirée, tu n’as pas envie de sortir avant d’aller chez toi” l’interrogea-t-elle en enfilant des bas destinés à rejoindre le porte-jarretelles qui ornait désormais sa taille. “Je n’ai pas envie d’y aller” répondit-il. Ses petits pieds se logèrent au creux d’escarpins défraîchis. Elle s’approcha de lui. “Je veux rester ici” réitéra-t-il. Elle prit possession de sa chevelure à l’aide de sa main et le f o r ç a à l’embrasser. “J’ai envie de toi” dit-elle. “Pas comme ça” asséna-t-il à la pécheresse comme un avertissement. “Comme tu en as envie” soulignait-elle en se répondant de baisers dans son cou. “Comme une vraie salope. Les vraies salopes commencent toutes à genoux”. Elle s’exécuta au pied du lit conjugal, accroupie comme une créature du diable, sortant le membre de son caleçon pour immédiatement le prendre en bouche. Goulûment. Profondément. Elle lui donnait vie tout en se caressant doucement, ouverte et écartée.
L’homme prenait possession de sa bouche en dirigeant le mouvement, en maintenant d’une main ferme la tête à la chevelure en bataille. Il l’empoigna et lui fit comprendre de se relever en l’attirant vers le haut. Les yeux et les lèvres de la jeune femme brillaient.
“Tu aimes vraiment ça” lança-t-il pour la déstabiliser. Cela n’eut aucun effet. Il la prit par la taille et la souleva dans les airs. Elle se retrouva le cul sur la commode qui occupait une large place dans la trop petite chambre maritale. Les cuisses légèrement ouvertes, elle attendait déjà que son amant ne vienne s’y glisser en le regardant ôter son manteau.
Il retira de la poche un morceau de corde beige comme la couleur qui ornait les murs de la pièce. L’homme empoigna les frêles poignets et les ramena en arrière. Elle se manifesta d’un petit “aie” auquel il s’habituait. Elle se plaignait souvent. “Douillette comme une petite fille” répétait-il souvent. Il emprisonna ses coudes après avoir basculé son buste en avant, mettant la jeune femme en position bien inconfortable. Il la releva pour la faire quitter le meuble. Les talons à terre, elle fut retournée, faisant face au mur pendant que ses poignets goûtaient au prolongement de la corde qui se noua à leur niveau. Il caressa ses fesses lui faisant part de sa grande envie de prendre possession de son cul. Elle s’y préparait. Il n’en fit rien.
Préférant user d’un autre morceau de corde pour cerner sa taille et orner ses hanches d’un double passage redescendant entre ses fesses pour remonter sur le nombril en prenant soin de pénétrer légèrement à l’intérieur du sexe de la victime. Celle-ci sentait parfaitement les trois points où résidait la corde : entre ses lèvres, mais aussi de part en part de celles-ci, tout contre l’intérieur de la cuisse, assez tendue pour presser le sexe, resserrer les lèvres mieux préparées ainsi au travail du coton.
Elle lui fit face de nouveau. Un sourire inondait son visage. L’homme apprécia et se sentit encouragé dans son supplice. Plongeant dans l’autre poche du manteau jeté sur le lit, il en sortait un rouleau de ruban adhésif dont il découpa deux larges bandes qu’il n’appliqua pas immédiatement.
Il lui commanda de reprendre le travail de sa bouche experte. Elle s’agenouilla avec autant de difficulté que de précaution pour reprendre en bouche le sexe parfaitement éveillé de son amant. Brusquement, elle sentit sa bouche envahie par une salve brûlante et écœurante. L’homme lui empêcha physiquement de fuir en maintenant fermement sa tête en place. Quand elle réussit enfin à croiser son regard, l’homme dirigeait vers elle l’adhésif qu’il lui destinait depuis un bon moment. Il passa plusieurs fois sa main sur la bouche et les joues de la promise jusqu’à l’apparition des lèvres sous l’adhésif médical. Il pouvait alors appliquer le deuxième morceau, plus long celui-ci, afin d’empêcher toute possibilité de libération anticipée à la prisonnière.
Prisonnière de son parfum. Prisonnière de son goût. Prisonnière de son emprise. Elle ne produisait plus que des paroles assourdies. Incompréhensible, il ne cherchait d’ailleurs pas à le faire quand il la releva pour emprisonner chevilles et genoux au moyen d’une corde serrée à son maximum. À chaque nœud, elle écarquillait les yeux comme au premier jour. Il adorait ça. Trouvant ce regard particulièrement sensuel.
Elle quitta le sol, soulevée par les bras puissants de son ami. Elle s’attendait à atterrir sur le lit, il la posa sur la commode sans prendre peine d’enlever les quelques bibelots. Une claque sur les fesses ne lui ferait pas de mal. Il lui donna un peu plus de place en virant les babioles encombrantes et inappropriées. “Ça ne va pas” dit-il dubitatif en prenant la pose. “Tu as la moitié des jambes dans le vide” ajouta-t-il en souriant, prenant un morceau de corde. Elle eut beau gémir et se trémousser, rien ne l’aurait empêché de relier les chevilles aux poignets, entraînant la jeune femme sur un terrain particulièrement contraignant pour elle.
Il s’assit sur le lit pour la contempler : la tête haute, les bras joints et pliés, les mains crispées, les talons hauts perchés, les seins appuyés sur l’imitation bois de la commode.
Il la regardait plus encore quand après s’être lentement débattue, la jeune femme nécessitait de reprendre f o r c e et oxygène, abaissant sa chevelure et inclinant la tête, allongeant le buste en écrasant ses mamelles sur la surface plane que son pubis quittait le moment d’une courte ascension provoquée par l’obligation de soulager les bras d’un trop grand tiraillement. “Tu es magnifique comme ça” dit-il avant de s’absenter pour revenir avec l’appareil photo de son mari. Il prit deux clichés : énervée et résignée. “Tu lui diras que je suis passé pour lui emprunter” déclara-t-il avant de le poser sur le lit. “Tu veux peut-être que je te soulage un peu ?” demanda le b o u r r e a u certain de connaître la réponse de la victime. Il traînassait. Elle grommelait. L’interpellait sourdement. “Je n’arrive pas à enlever ce nœud, tu as des ciseaux quelque part ?” lui dit-il avec un large sourire et approchant son visage du sien. Elle fit les gros yeux et grommela encore. “Suis-je bête, tu ne peux pas répondre. Tant pis, je vais chercher tout seul” asséna-t-il narquois.
Quand il revint, la jeune femme n’en pouvait plus. Elle avait espéré son retour cinq grosses minutes, lui revint avec des ciseaux et un verre de soda. Il coupa la corde qui reliait les membres inférieurs aux membres supérieurs.
La jeune femme soupira, étendant ses jambes tout en s’allongeant exténuée. Elle récupérait. Il la laissait. Il savait combien cette position avait dû l’éprouver. Il s’occupa en fouillant dans les tiroirs de la commode. Il referma le tiroir accompagnant le geste de sa puissante voix. “C’est bien triste tout ça…” La paume glissa sur son biceps droit, la jeune femme devait suivre l’homme et se laisser relever. Une fois au sol, elle devait le suivre. Elle ne voulait pas avancer de peur de tomber. Au fond, elle trouvait ça ridicule constatant qu’un effort démesuré ne permettait d’avancer que de quelques centimètres. Mais quand ses doigts glissèrent entre son pubis et la corde qui pénétrait doublement ses lèvres pour l’attirer vers l’avant, elle se mit miraculeusement à abandonner toute résistance.
La minuscule buanderie était pourtant à deux pas de la chambre. L’éternité lui semblait s’écouler pour y arriver. “J’ai si chaud” pensait-elle en se déplaçant entravée comme jamais. L’homme ferma les stores devant lesquels il lui fit signe de s’arrêter. Là, il libéra ses coudes et caressait ses seins durant de longues secondes. Le téton saillant, la taille qui ondule sous les caresses sont des signes qui ne trompent pas. Quand ce fut au tour des poignets d’être libre, elle chercha à caresser les jambes et le torse de l’homme qui se trouvait derrière elle mais qui bien vite changea de place.
Lui faisant face, les yeux plongés dans les siens, il profita des mains baladeuses de son amie pour empoigner fermement les poignets. Elle gémissait, le regardait, le commandait de la prendre. Elle oubliait son bâillon. Elle ne prêtait guère plus d’attention à la corde reprenant possession de ses poignets. Quand il monta sur le marchepied, elle le regarda s’élever à ses côtés et jeta un œil sur son objectif. Elle comprit en le voyant enrouler la corde autour de la canalisation du chauffage central.
Le tuyau traversait la pièce à deux mètres du sol. Il faisait faire deux tours à la corde puis quitta le marchepied en gardant le précieux sésame en mains. Leurs regards se croisèrent. Ses yeux se plissèrent. Les siens s’écarquillèrent. Rapidement, les bras ne furent plus levés mais tirés par le morceau qui courait autour de la canalisation. Lorsque les bras furent tendus, plus encore que les jambes de la miss au visage pressé par ses avants bras, l’homme cessa l’ascension et noua le lien à une canalisation d’eau qui serpentait près du sol. La miss avait les yeux fermés. Elle savourait. Elle imaginait. L’homme lui parlait. Elle partait dans ses rêves. Mais quand il rappela à la jeune femme la demande qu’elle avait formulée concernant ses seins, elle rouvrit les yeux immédiatement. Il enleva une pince à linge inutile sur l’un des séchoirs et s’en servit comme d’une arme : il lui infligea la douce morsure non loin du mamelon gauche. Elle grimaça mais lui ne voyait que l’encouragement de ses yeux. Rien ne l’arrêta. Rien sauf la peur de manquer de pinces libres. Alors il s’arrêta pour le sein gauche. La jeune femme, elle, était comblée de sensations, elle ne savait plus sur quelle zone concentrer ses pensées.
8 pinces à linges ornaient son sein gauche. 8… le chiffre défilait en tête après qu’il les eut comptées à voix haute à chaque mise en place. La huitième fut la plus douloureuse, la plus délicieuse aussi : elle prenait le téton pour ne plus le lâcher. Il en plaça deux de plus sur le sein droit. 10 pinces. “Parce que celui-ci est un plus gros que l’autre” plaisantait-il en infligeant la neuvième morsure qui plissait le sein au-dessus du mamelon. “Maintenant, il ne reste plus à attendre que tu sèches” dit-il en riant. Elle crut à une de ces plaisanteries auxquelles elle avait fini par s’attacher. Quand il se servit d’une éponge gorgée d’eau pour répandre une douche glacée sur sa poitrine, elle comprit qu’il ne plaisantait pas.
L’eau coulait sur son ventre, par terre, s’insinuait entre la corde et ses chairs intimes. Lui, quitta la pièce après avoir monté le chauffage et refermé la porte. Elle demeura seule avec ses pensées comme lors de la première séance. Mais cette fois-ci, la contrainte était toute autre et la douleur naissait doucement mais sûrement.
Il revint rapidement. Quelques minutes à peine après l’avoir abandonnée. Elle ferma les yeux sous la vivacité du flash. Il troqua l’appareil pour les ciseaux et libéra les chevilles et les genoux de l’épouse encore désirable. En voulant couper la corde qui mordait le ventre, il régla son compte au porte-jarretelles. Il s’excusa. “Je t’en achèterai de bien plus beaux. De bien plus pervers aussi” lui susurra-t-il à l’oreille. Il embrassa sa nuque et la pénétra par derrière. Elle sentit enfin son amant glisser en elle. Son sexe affrontant le sien en duel.
Un combat égal ou presque puisque à chaque assaut, l’homme se servait de ses mains soit pour caresser ses lèvres, soit pour chatouiller son aisselle, soit pour enlever une pince en lui arrachant un soupir encore plus prononcé que les autres.
Quand il la quitta en début de soirée, les traces de corde et de pincement avaient disparu. Elle conservait néanmoins le souvenir d’un dimanche après-midi pas comme les autres.
Plus de quatre semaines s’écoulèrent sans que les deux malfaiteurs ne puissent se voir pour jouer. Leurs entrevues se limitaient à de chastes entrevues sous la surveillance d’un mari aveugle mais renf o r ç a nt sa présence avant un déplacement à l’étranger. Il s’absentait rarement aussi longtemps. Elle savait que le dominant chercherait à en a b u s e r. La jeune femme n’avait rien contre. Bien au contraire. Elle songeait souvent aux surprises que lui réservait la suite de son ascension débordante de soumission. Elle y réfléchissait au volant de sa berline dévalant l’autoroute qui la ramenait à la capitale après avoir mené son époux à l’aéroport. Elle y pensait que l’écran digital de son portable se teinta en vert. Elle prit la ligne. C’était lui. L’autre. L’unique. À peine avait-elle répondu à la question du lieu qu’il lui ordonna de s’arrêter à la dernière station-service avant Paris.
Assise dans le noir depuis bientôt une heure, la jeune femme écrasait sa cinquième cigarette quand la voiture apparue dans le rétroviseur lui fit un appel de phares. Elle ouvrit sa porte pour le rejoindre mais son portable sonna. Elle devait reprendre le volant et suivre ses ordres. Ils roulèrent un bon moment en convoi, lui surveillant les parages et décidant du lieu. Les deux véhicules s’enfoncèrent dans un chemin forestier où prirent place les deux engins côte à côte. Elle quitta la chaleur de l’habitacle pour l’obscurité étonnamment douce pour une nuit printanière. Son cœur battait déjà la chamade. Elle commençait à trouver excitant de tromper son mari.
Ils se faisaient désormais face. L’un contre l’autre. Elle l’embrassa tendrement. Il répliqua avec vigueur, enserrant chacun de ses bras d’une main puissante et ferme. Il n’aimait pas quand elle l’embrassait comme une femme, les bras autour du cou. Il l’aimait quand elle recevait son baiser comme une victime. Sans en avoir le choix.
Il lui ordonna de quitter sa robe. Il la lança sur le siège du passager. Le soutien-gorge devait suivre. Les bretelles caressaient encore ses épaules qu’une main encercla le sein gauche afin de le palper, le soupeser, le malaxer comme une marchandise acquise. “Tu n’oublies rien ?”, elle lui confia sa culotte dont il aimait le parfum. Il huma l’odeur de son sexe et projeta le coton de la lingerie tiède à l’intérieur de sa voiture.
Sa main droite examina la dentelle des bas auto-fixants. Il hésitait. “Tu peux les garder, il ne fait pas si chaud après tout”. Malgré l’obscurité partielle due à la lumière des feux allumés, elle vit son sourire. Vous savez qu’elle ne peut y résister. Aussi, quand il l’entraîna vers un arbre inondé par la lumière artificielle, elle accepta. Son corps lui semblait encore plus nu qu’il ne l’était vraiment. La lumière blanche, la v i o l ence et l’intensité développées v i o l aient sa pudeur.
L’homme se recula pour mieux l’admirer. Et aller chercher dans la voiture rouge du couple le masque que la jeune femme utilisait parfois pour faire une sieste éclair entre deux rendez-vous. Elle se sentait seule au milieu de la lumière, préférant montrer ses fesses que le recto. Elle l’entendit marcher vers elle. L’obscurité prit possession d’elle. L’élastique serrait sa tête, le masque la protégeait de la lumière. Isolée du monde, elle se laissait guider.
Quand elle sentit l’écorce d’un arbre effleurer sa peau, elle chercha à palper le tronc de ses mains. Au même instant, l’homme se blottit contre elle, contre ses fesses, elle sentait le désir se manifester, elle n’imaginait pas qu’il la bloquerait en la pressant contre l’écorce pendant qu’il ficelait efficacement son bras droit en hauteur, l’avant-bras à angle droit, parallèle au tronc qui semblait se séparer en deux parties.
Elle ne résista pas vraiment quand l’homme voulut ficeler le bras et le poignet gauche à la manière de son homologue : la femme se retrouvant le bras gauche légèrement en arrière, suivant le tronc siamois qui vivait sa vie différemment de l’autre partie. La jeune femme ne pouvait le voir mais l’homme admirait la cambrure que provoquait cette position. Il se retira laissant la jeune femme capable d’éloigner son ventre de l’écorce un bref instant. La cordelette allait rapidement réunir le bas-ventre, les cuisses et le tronc avant sa division. En descendant, tournoyant autour des mollets, il décida de f o r c e r les chevilles à demeurer serrées. Il aurait souhaité emprisonné les talons hauts de la victime mais il n’avait plus assez de corde pour profiter de l’idée. Il vérifiait la contrainte indirectement infligée au buste de la victime. Elle était réelle. La jeune femme en prenait conscience à chaque tentative de se mouvoir. Lui se délectait du spectacle. Elle s’abreuvait de sensations.
L’imagination galopait. Chaque esprit imaginait la suite. Chaque cerveau fabriquait des images variées. Mais une seule personne était en mesure de concrétiser ses visions. L’homme savait qu’elle n’y était pas habituée. L’homme imaginait qu’elle détesterait ça. Il était convaincu que cela l’exciterait terriblement. Elle serait donc fouettée.
Le terme est un peu fort. Car il ne lui destinait pas le fouet mais une longue badine qui occupait la largeur du coffre où il se rendit pour la prendre en main. Souple et fine, le cuir meurtrissait la peau en fonction de la vigueur apportée au geste. Il voulait marquer son cul. Il voulait marquer ce cul qui le provoquait. Il se dandinait devant lui en espérant rompre les liens qui le retenaient. Elle serait marquée pendant plusieurs jours. Assez pour trembler. Juste assez pour redouter que ces marques soient encore là au retour de son mari.
Elle sentait le contact d’un corps inconnu sur le flanc de sa fesse droite. Elle ignorait ce qu’il lui réservait. Quand il fit rebondir le bout de sa badine deux petites fois, elle comprit. “Que vas-tu me faire ?” demanda-t-elle anxieuse alors que le sifflement caractéristique du cuir fendant l’air entama sa mélodie. Un autre son caractéristique répondit à l’atterrissage. Elle émit ce gémissement de douleur retenue fait pour attendrir. Ce “huuuu” aux voyelles accentuées, elle le répéta quand il recommença, au même endroit. Il se fit plus fort. “Arrête” s’empressa-t-elle de prononcer après ce gémissement. Il recommença, changeant de cible. L’autre fesse allait accueillir une salve de cinq caresses vigoureuses. Cinq successives. Si bien qu’elle n’avait plus ni le temps, ni la lucidité pour se plaindre verbalement.
Sa fesse rougissait : la zone visée avait la taille d’une main. Pourtant, la badine était bien fine. Bien assez pour devoir recommencer ailleurs. Il voulait son cul rouge. Il voulait qu’elle ait le cul zébré. Elle commençait à s’habituer à la douleur. Elle commençait à guetter le sifflement de l’air contre le cuir. Elle savait le détecter. Le redouter. Instinctivement, elle raidissait ses muscles et serrait les dents quand elle l’entendait arriver. Lui adorait faire aller et venir la badine de manière à produire ce bruit… sans pour autant que la badine n’atteigne sa cible. Il jouait… elle perdait.
Ses jambes ne la portaient plus vraiment. Les cordes l’empêchaient de s’écrouler. Elle aurait voulu se mettre au sol et se protéger. Des larmes naissaient au recoin de ses yeux. Mais elle restait muette. Comme paralysée. Quand l’homme cessa, sa peau cuisait. Elle sentait l’air frais flageller ses fesses rouges. Là, elle eut la f o r c e de le supplier d’arrêter. Il se colla à elle, elle esquissa un “tsss” de douleur à son contact. En caressant ses joues, il sentit l’humidité de ses larmes. Il ne regrettait rien. Comme pour le rasage, et comme pour toute limite atteinte, il savait qu’elle passerait par cette étape transitoire où la honte et la haine s’empareraient d’elle.
L’homme n’en discuterait pas. Il connaissait le remède. Le désir. Le plaisir. L’excitation. De nouveau éloigné, il se servit de sa badine pour venir fricoter avec les lèvres de la victime. Au début, elle redouta le pire. Mais quand elle fut rassurée par le temps écoulé, la caresse répétée devint un délice qu’elle commença à apprécier. En particulier lorsque l’extrémité arrondie franchissait le seuil charnu pour recueillir les sensations de la chair humide.
Quand il posa ses mains sur la base des fesses afin de les relever tout en les écartant, elle grimaça de douleur, une douleur sourde mais présente. Mais quand la langue de son amant vint se glisser entre ses lèvres, elle recommença à l’aimer. Malgré tout. Malgré la badine. L’homme se releva pour se servir du manche de la badine sur le sexe féminin. Il pouvait la v i o l er délicatement tout en caressant sa nuque, en s’enivrant du parfum de sa chevelure. Mais elle voulait plus. Aussi lui dit-elle. “Prends-moi. Baise-moi” : ce vocabulaire n’avait rien d’étonnant. Elle en était capable quand elle était très excitée. Elle le répéta. “Tu as baisé avec lui avant son départ ?” préféra-t-il demander tout en maintenant le jeu entêtant de la badine entre les lèvres. “Oui” répondit-elle le souffle saccadé. “Quand t’a-t-il baisée ?”. “Tout à l’heure” répliqua-t-elle en ajoutant “Avant de partir de la maison”. “Alors tu es sale” lui asséna-t-il. “Je ne passe pas après ton mari” finit d’achever sa victime qui recommençait à souffrir. “Est-ce qu’il t’a baisée comme une salope ou comme une chienne” demanda-t-il en enfonçant plus profond le manche. “Je… Je ne comprends pas”. “Je veux savoir si il t’a simplement baisée ou bien si il t’a enculée pour le même prix”. Elle gardait le silence.
“Je veux savoir” chuchota-t-il en enlevant le manche de son nid douillet. “Non… Non il ne m’a pas sodomisée.” Il repositionna le manche contre ses lèvres. “C’est quoi ce langage de pucelle. Dois-je te rappeler que tu es une vraie chienne maintenant ? Tu dois savoir dire les choses comme elles sont. Allons. J’attends !”
Le manche glissa de nouveau en elle quand elle eut prononcé les bonnes paroles. “Je n’ai pas été enculée” gênée. “Pourquoi, tu n’aimes pas ?” renchérit-il. “Je suis sûr que tu es faite pour être enculée pourtant.” “Ce n’est pas son truc”. “Est-ce le tien ?”. Un silence déchira la nuit. “Je ne déteste pas”. “Avec moi, tu vas aimer” conclut-il en abandonnant la badine. Elle serait enculée contre l’arbre. Très doucement pour ne pas lui faire mal. Délicatement pour ne pas réveiller ses fesses endolories. Longuement pour qu’il puisse l’amener à jouir. “Jouir par le cul. Comme une chienne. Dis-moi que tu aimes ça.” Murmura-t-il. “J’aime jouir…” répétait-elle. “Mieux que ça” exigeait-il. “J’aime jouir comme une chienne”. Encore. Il lui fallait faire encore un effort. “J’aime jouir par le cul. Comme une chienne”. Il avait gagné. Elle jouissait.
C’était la première fois qu’ils se réveillaient l’un à côté de l’autre. Dans le même lit. Il n’avait pas souhaité aller chez elle. Lui dormait encore. Elle s’était réveillée tôt comme d’habitude. Son premier geste fut de caresser ses propres fesses pour faire un bilan. En conduisant sur le chemin du retour, la jeune femme avait eu tout le temps de songer à la douleur qu’elle éprouverait les jours suivants : elle ne l’imaginait pas comme ça. Une douleur sourde quand elle s’allongeait sur le dos, une douleur plus vive en s’asseyant : l’alternance sous la caresse de la main.
Après avoir ressenti la douleur, l’épouse infidèle voulait la voir. Elle quitta le lit en quête d’un miroir. Elle imaginait ses fesses rouges : il n’en était rien. Quelques zébrures plantaient le décor d’une sévère correction, perdues au milieu d’hématomes bénins mais révélateurs de l’état d’esprit des jeux pratiqués par cette adulte trop âgée pour recevoir une fessée. En se douchant, elle regarda encore son cul. En se savonnant, elle repensa à cet épisode si particulier : une fessée, une absence de mouvement, une scène extérieure, une sodomie dès plus agréable. Si agréable qu’elle avait même provoqué la suivante une fois à l’appartement. Si agréable qu’elle en voulait encore. Cette sensibilité du globe fessier dont elle ne pouvait se défaire contribuait à la maintenir dans un état proche de l’excitation. Elle ne pensait plus. Elle réagissait. Elle obéissait. Elle repensait. À ce retour, le cul cuisant, privée de vêtements pour conduire, obligée d’attendre qu’il daigne lui redonner sa robe pour passer du parking à l’appartement.
La jeune femme emprunta son rasoir pour parfaire sa présentation avant de retourner à ses côtés où elle finit par se rendormir. Le deuxième réveil fut le bon. Une odeur de café la tira de sa torpeur. Comme un amant intentionné, il lui avait préparé son petit-déjeuner. Tel un homme, il l’avait embrassée. En maître impitoyable, il avait mijoté un traitement particulier pour sa soumise.
Alors qu’elle revêtissait sa robe froissée en se plaignant d’être en retard, l’homme posa ses mains sur la taille un peu épaisse de la jeune femme et l’attira vers lui. “Retourne-toi”. Elle prétendait ne pas avoir le temps, il la fit se retourner en lui faisant entamer physiquement la rotation. Elle soupira. Pourtant, lorsqu’il lui ordonna de relever sa robe, elle ne discuta pas. “Jamais le slip de la veille” déclara-t-il en le descendant en haut des cuisses. Elle aida l’étoffe à rejoindre ses chevilles. La main pressant ses reins lui indiqua de se pencher. Le dos inclinés de quelques degrés, elle entendit le bruit d’un tiroir que l’on ouvre. Puis ce fut une sensation unique : celle d’être pénétrée analement. Ce n’était pas son sexe. Ni par l’aspect, ni par la taille. C’était rigide. Froid. Fin. Court. Lui contemplait un sexe miniature en latex se glisser entre les fesses de la soumise éprise de découverte.
Quand elle ne le sentit plus progresser, son épiderme l’avertit d’une nouvelle sensation. Sa taille, son ventre, ses reins accueillaient la caresse d’une lanière de cuir souple moins large que ne l’aurait été une ceinture. Elle se laissa faire, fermant même les yeux pour laisser son imagination cheminer. Elle entendit un clic, puis un deuxième, et encore un autre. Serrée, la ceinture pouvait être bouclée en faisant remonter la seconde partie du piège. La lanière en cuir qui végétait derrière ses cuisses, celle-là même où prenait naissance le jouet en latex, celle-ci fut glissée entre les cuisses de la miss jusqu’à effleurer ses lèvres et bien vite le pubis. L’homme tirant légèrement sur la lanière pour la tendre, elle sentit une légère pression sur son sexe puis entendit un nouveau clic, immédiatement suivi d’un second.
“Tu peux toucher”… Sans ouvrir les yeux, elle glissa sa main pour dessiner les contours de l’objet. Le cuir dessinait les hanches. Le cuir s’immisçait entre les fesses. Le cuir renaissait plus largement entre les cuisses pour s’affiner de nouveau avant de s’unir à la ceinture. Cette union était scellée. Elle décida de regarder. Elle se pencha pour voir le petit cadenas qui l’empêchait de disposer d’elle. De ses doigts, elle admira sa petitesse et testa sa robustesse admirable. Ce petit objet piégeait la fermeture de la ceinture. Empêchant de la desserrer ou de libérer la lanière qui séparait ses fesses tout en pressant ses lèvres.
“Puisque tu aimes être enculée, cela devrait te convenir”… Ce constat n’appelait aucun commentaire. Elle baissa sa robe et se chaussa devant lui. “Je te laisse ton soutif pour aujourd’hui”. Elle sourit malgré tout. Il apprécia. Elle aimait. Cela l’encourageait. Bientôt elle ne sourirait plus. Le petit objet la gênerait physiquement et mentalement. Elle se sentirait rapidement envahie mais n’en avait pas conscience. Elle partit la tête haute et les jambes nues. Le cul pris et la robe légère.
La démarche troublée et les fesses endolories. Il viendrait la libérer à midi. Il l’avait promis. Elle n’aurait que trois heures à patienter. Dont deux au bureau. “Ça passera vite” pensait la soumise insouciante. À peine arrivée, elle se trémoussait déjà sur sa chaise de direction. Elle appela pour lui demander d’amener la clef. La messagerie fut son unique interlocuteur. Dans les toilettes, elle essaya de se trouver une solution. Il n’y en avait aucune. La seule aurait été de couper les liens de cuir. C’eût été une chose difficile qu’elle aurait regrettée. Elle craignait une autre fessée. Elle n’était pas si indisposée par l’épreuve. Juste par l’environnement. Mais une fois au bureau, elle ne pouvait plus s’absenter. Il devait passer la libérer. Elle devait l’y attendre. Patiemment. Tiraillée.
Quand il se présenta à l’accueil. Elle s’empressa de le rejoindre. Mais alors qu’elle voulait l’entraîner à l’extérieur, lui la ramena vers son bureau au fil d’une discussion faussement professionnelle. Il prit place en face d’elle restée debout. “Je suis étonné que tu ne t’asseyes pas” plaisanta-t-il. “S’il te plait, donne-la-moi”. Elle recueillit la clef au creux de la main. Il lui aurait donné une bague de fiançailles, elle n’aurait pas été plus heureuse.
“Je reviens” lui dit-elle. “Non je file”. Elle s’étonna. Il l’encouragea à bien travailler lors de l’après-midi. “Mais je veux une seule chose”. Elle s’empressa de demander laquelle. “Je veux que tu reviennes avec. Je veux que tu me rejoignes ce soir comme tu m’as quitté ce matin. C’est bien compris ?”. Elle répondit positivement. Il partit. Elle aussi. Pour se libérer.
L’objet dissimulé au fond du sac y dormirait jusqu’au soir. Avant de partir, elle allait se contorsionner dans les toilettes pour le remettre en place et le verrouiller. Elle pouvait dès lors le rejoindre. Elle en était digne. Elle lui obéissait maintenant même en son absence. Et s’en rendait bien compte…
La première chose qu’il fit fut de vérifier la présence de la ceinture. Il reprit possession de la clef puis l’invita à se changer avant de sortir dîner. En lui réservant une robe en cuir près du corps, aussi épaisse qu’étroite, il lui avait fait une belle et cruelle surprise. Seins comprimés, poitrine rehaussée, taille enserrée, hanches marquées, fesses moulées, cuisses pressées, genoux rapprochés… elle lui semblait splendide. Et comme il la savait nue sous ce cuir dissimulant parfaitement la ceinture et son gode, cela l’excitait encore plus.
Son trouble était grand pour elle aussi. Particulièrement quand elle fut obligée d’affronter l’expérience d’une sortie au restaurant. Il ne s’agissait ni d’un lieu chic, ni d’un lieu très fréquenté. Simplement un lieu public. Où elle se saurait observée. Où la présence durable du gode lui rendrait la vie impossible. Elle tenta d’en obtenir la libération. Il refusa tout net. Dans le parking, au moment de regagner son appartement, elle retenta une approche.
Il promit d’y penser si elle se montrait agile. Agile… dans une voiture… dans un parking souterrain. C’est plutôt sa langue qui devait se montrer agile. Mais alors que sa bouche avait son avenir au bord des lèvres, il lui signifia qu’il avait changé d’avis et qu’elle ne serait pas si tôt libérée. Il n’en avait jamais été question. Au fond d’elle, la jeune femme le savait. Mais ça l’excitait de suivre le courant qui l’emportait vers des rivages lointains et inconnus.
Quand elle lui exprima son envie d’uriner, il se contenta de l’inviter à se débrouiller. Non contente de lutter pour se libérer de la robe, elle découvrit un plaisir nouveau, soulageant son envie, entravée, impuissante. Elle se sentait un peu sale ce qui l’incita à essuyer la peau et le cuir plus que de coutume afin de se présenter devant son maître, dévêtue et digne.
Elle s’était emparée d’une paire de menottes qui trônait au milieu des autres
Elle s’était emparée d’une paire de menottes qui trônait au milieu des autres jouets de l’ami. “Je veux essayer” dit-elle en refermant le métal sur l’un de ses poignets. Il prit son bras, le passa dans le dos et piégea l’autre équitablement. “C’est bien” répétait-elle quand il caressait ses seins tout en blottissant son sexe contre ses fesses. Elle termina dans son lit. Libérée de sa ceinture. Libérée de son gode. Libérée de son désir par un sexe la pénétrant analement. De fond en comble. De toute sa longueur. Chaque mouvement était un ralenti. Chaque heurt, un délice. Travaillée pendant des heures, elle recevait cette sodomie comme aucune autre.
Son mari allait bientôt rentrer de voyage : elle s’inquiétait de voir pâlir ses fesses aussi peu rapidement. Après être passées par toutes les couleurs, celles-ci reprenaient lentement l’apparence d’un cul ordinaire… Bientôt, plus rien ne rappellerait la badine.
Après une période de jeu étendue sur la durée, les deux joueurs avaient éprouvé le besoin de prendre de la distance, si bien que de ces dix jours de liberté, la minorité fut consacrée à leur activité clandestine. Ils profitèrent néanmoins du samedi soir pour se voir.
Quatre jours de séparation. Quatre jours de méditation. Quatre jours de programmation. Il l’emmena tout d’abord à l’opéra. Vêtue d’une robe en velours qui dessinait parfaitement les courbes d’un corps moulé, la jeune femme lui semblait très désirable si harmonieusement gantée. Ces gants longs étaient une excellente idée, tout comme la longueur de la robe qui n’avait rien à envier à la plupart des minijupes en circulation. Elle sentait l’effet positif que produisait sa tenue : n’avait-il pas embrassé plusieurs fois ses épaules nues ?
Il appréciait également la poitrine mise en valeur par un décolleté généreux et libre de tout artifice. Seul le corsage de la robe accomplissait la mission de maintenir en ordre les attributs féminins de la rousse aux talons hauts. Après le spectacle, il l’emmena dîner. Elle se doutait qu’une surprise lui serait réservée dans la soirée. Elle l’attendait autant qu’elle l’espérait. Il n’y avait plus de crainte chez la soumise débutante… uniquement de la confiance et du désir.
Le moment fut venu de commander le dessert. Elle consultait la carte et salivait déjà. C’est le moment qu’il avait choisi pour l’informer qu’elle aurait deux desserts. Elle ne comprit la formule qu’un peu plus tard. Le temps pour l’homme de demander à sa compagne de lui passer son sac à main. Il le posa à ses pieds, à côté de son sac à dos, l’indispensable fourre-tout dans lequel il farfouilla pour y trouver l’objet du jeu et le transvaser.
Il lui redonna son sac à main après l’avoir refermé. “Va aux toilettes, là, tu l’ouvriras et tu sauras quoi faire. Reviens vite”. Elle quitta la table. Impatiente, elle ouvrit son sac dès qu’elle se savait libérée de sa surveillance : dans l’escalier qui menait au rez-de-chaussée, elle vit la ceinture portée quelques jours plus tôt. Son cœur battait plus fort le temps de la descente au sous-sol.
La jeune femme ne pensait pas que les toilettes seraient aussi exiguës dans un restaurant de ce standing. Elle était néanmoins contrainte d’ôter totalement sa robe pour s’accroupir au dessus de la cuvette. Après s’être essuyée, elle sortit du sac son jouet, le palpa, enserrant ses doigts autour du petit sexe en latex qu’elle porta à ses lèvres pour déposer un filet de salive.
Harnachée, le cadenas refermé de manière à emprisonner ses orifices, elle remonta la robe de ses chevilles jusqu’à sa poitrine, remettant les épaisses bretelles en place. L’épaisseur de la robe dissimulait habilement le cuir de la ceinture. La proéminence du cadenas aussi petit soit-il l’inquiétait sans pour autant la tourmenter. Personne ne la regarderait assez pour le déceler. Personne ne serait assez connaisseur pour reconnaître la vraie nature du mal.
Elle regagnait l’étage en marchant doucement, profitant pleinement du mouvement de ses fesses en mouvement. Cette délicieuse sensation de sentir l’objet se mouvoir aussi, se faire plus présent. Une fois rassise, elle pouvait goûter de nouveau à cette terrible sensation d’appartenance, de contrainte. Le fessier posé, elle avait l’illusion que le sexe grandissait. Or c’est simplement la volonté du maître qui s’affirmait à travers l’objet et la circonstance.
Il l’interrogeait sur ce qu’elle ressentait. Il aimait la faire rougir. Elle n’aimait pas s’exprimer en public. De peur d’être entendue. Ou tout simplement démasquée. Il lui fit remarquer. Elle en convenait. “Un jour, d’autres sauront ce que tu es vraiment”. Frisson… de peur ou bien de désir ?
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